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Aerotrash

Anatomie d'un chasseur au 1/12ème (5ème partie)

22 Novembre 2011 , Rédigé par Guillaume Publié dans #Yak-3 au 1-12ème

Tension2Dans sa config actuelle, on peut sortir toutes sortes de chiffres pour apprécier les performances du Yak-3:

 

Rappel de la config:

Yak-3 au 1/12e:

Envergure: 78 cm

Surface Alaire: 9,9 dm²

Charge Alaire: 48 g/dm²

Masse "prêt à décoller" : 480 g (avec 40g d'elogger + tube de pitot)

Centrage à environ 15-16% de la corde moyenne

Moteur: EMP N2826/11 (quasi introuvable) - 51g - Kv 1350

Hélice APC 7x6E (essai sur 7x7 à venir)

Batterie: Nanotech 3S1300 mAh - 104g

Contrôleur: EnErgPro 30A - 31g

2 servos "9g"

Récepteur Graupner 72 MHz (une antiquité de 33g)

 

Quelques mots sur la qualité de vol:

Avec la 7x6 le décollage ne pose pas de problème pour l'instant, tant que le centrage n'est pas trop reculé. Dans ce dernier cas on peut avoir une forte tendance au roulis à gauche et risque de décrochage violent, phénomène probablement aggravé par le poids du tube de pitot dans l'aile gauche. 

Méfiance donc! je décolle avec un cran de trim à droite aux ailerons.

La petite taille et le faible poids font du Yak un avion vif, répondant immédiatement aux actions sur les manettes. Sans expo aux gouvernes, les débattements doivent être fins. 

Le décrochage dynamique n'advient vraiment qu'à très faible vitesse. Aux vitesses plus élevées, j'ai bien peur que l'aile ne lache avant que l'avion ne décroche (version allégée... j'ai moins confiance...).

Le décrochage dynamique peut être problématique à moins de 10 m du sol, avec une abbatée potentiellement violente sur la gauche, exaspérée par une remise des gaz en mode panique.

A l'atterrissage, le Yak peut allonger beaucoup, l'approche commencée à grande distance pose le problème de la visibilité du modèle. Un atterrissage avec le dernier virage à basse vitesse, à "faible" distance, puis approche finale à faible pente soutenue aux gaz est possible, bien que l'absence de gouvernes de direction ne simplifie pas les virages à faible vitesse.

En vol, le taux de montée est appréciable. A la verticale, l'hélice soutient tout juste les 480 g du modèle.

La vitesse de pointe dépasse les 100 km/h comme vu plus tôt.

Au final, le Yak-3 est, sans surprise, un avion vif et rapide, plutôt facile en vol pour un pilote averti. Il nécessite cependant un réglage bien précis (CG, débattements...).

 

Analyse de la propulsion:

Les données en vol sont décortiquées et mise en parallèle avec mon "logiciel de motorisation" perso TETACALC (c'est super prétentieux, mais on n'est jamais mieux servi que par soi-même!).

Premièrement, on peut se demander qu'elle est la capacité du logiciel à reflèter la réalité. L'avantage d'avoir son propre logiciel est de pouvoir le modifier à la demande, d'ajuster sa complexité. Ce n'est pas son utilisation la plus simple, mais j'ai fais une petite macro qui extrait les données enregistrées par le logger, les balances dans Tetacalc qui fait le calcul, renvoie et compare les résultats calculés avec les données de vol.

La qualité du logiciel est alors appréciée par sa capacité à prédire la tension de la batterie, la consommation en ampère et les tr/min, en fonction de la position de la manette, le niveau de charge de la batterie et la vitesse de vol.

Donc en gros, une fois le modèle mathématique de la config défini, seulement 3 paramètres sont injectés dans Tetacalc: la position de la manette des gaz (ratio entre tension moyenne de sortie du contrôleur et tension d'entrée) d'après les données de "throttle position" du Elogger, la charge de la batterie (en pourcents des 1300mAh annoncés) déduite de la conso enregistrée en vol, et la vitesse de vol enregistrée via le tube de pitot.

Avec un modèle aux petits oignons, on obtient ce genre de résultats, pour la tension:

 Tension1

Tension2b.jpg


Il s'agit donc, courbe rouge, des données en volts enregistrées par le Elogger, en fonction du temps (en secondes), et en bleu la valeur calculée par Tetacalc. Le premier graphe est tiré d'un vol plutôt calme, le deuxième d'un vol plus musclé, on en voit les conséquences avec des phénomènes d'inertie probablement plus marqués dans le 2ème cas.

La correspondance calculs/mesures est quand même p###@@ de bonne, surtout dans les phases stables pleins gaz.

Au niveau tr/min:

 

http://g.rouby.free.fr/DOCS/RPM1.jpg

http://g.rouby.free.fr/DOCS/RPM2.jpg

 

Le calcul est moins précis à mi-gaz, dû aux pertes difficilement prédictibles avec un hachage de la tension plus élevé, mais bon, largement valables. Evidemment, le logiciel ne peut pas calculer le cas gaz à 0, d'où les quelques points à 0 tr/min.

 

Pour l'intensité:

http://g.rouby.free.fr/DOCS/Intensit%e91.jpg

http://g.rouby.free.fr/DOCS/Intensit%e92.jpg


Le calcul est rendu difficile par tous les phénomènes d'inertie et l'accumulation des petites erreurs, mais on reste dans une marge d'erreur relativement faible. 

L'important ici est quand même plus du côté d'une image crédible et réaliste plutôt qu'une précision absolue (qui se soucis de la conso exacte à 3min23 de vol et 75,3 km/h???). Ceci dit, la précision est excellente!

Bon, je vais bouffer et je finis tout ça...


 

 
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