Un débutant en FPV
Construire un avion ?
Ils y a un moment où il faut pouvoir poser les choses sur le papier tant que la mémoire est encore fraîche.
Pendant l'hiver 2011 je me suis lancé dans la construction de ce qui est devenu mon premier avion de FPV (un truc qui vole avec une caméra pour le piloter du sol en vue intérieur). J'ai récemment fais mon 51ème vol avec le "Myrtille 2000".
Bien que je n'avais pas prévu de me lancer dans le FPV, le Myrtille 2000 était fini en même temps que je réceptionnais tout le matos.
En fait, l'avion fini est assez éloigné du projet de base dont le cahier des charges :
http://aerotrash.over-blog.com/article-un-nouvel-avion-le-lumi-93065693.html
ne mentionne pas le FPV...
Le Myrtille n'est déjà pas à la base un avion destiné au FPV (mais embarquer tout un tas de capteurs pour des tests en vol s'en approche quand même un peu !), mais en plus il a été fabriqué un peu à l'impro, ce que j'envisageais évoluant plus vite que la construction de l'engin. Et puis j'ose à peine l'avouer mais une bonne part des pièces a été découpée en utilisant des restes d'avions précédents, uniquement parce que c'était immédiatement disponible. Je parle surtout de l'empennage.
Au début il ressemblait à ça (couleur myrtille...) :
La balance indique 280 g à ce stade.
Pour son premier vol (sans FPV) il ressemble à ça :
J'adore la scotch pour fermer les capots !!
A ce stade, il pèse 690 g, airworthy. Pour une puissance consommée de 200 W au décollage, et une autonomie de 14,8 Wh (4*3,7 V par 1000 mAh)
Après quelques déboires pour installer le matos FPV, le Myrtille 2000 en FPV affiche un poids de 1000 g, l'autonomie est passée à 26,6 Wh (avec une 4S 1800 mAh).
Actuellement, le Myrtille 2000 pèse près de 1400 g, la puissance au décollage est de 240 W pour une autonomie de 41,4 Wh (4S 2800 mAh), 52,5 Wh si l'on compte la batterie "auxiliaire" qui alimente tous ce qui n'est pas propulsion.
La puissance à peu augmentée, le poids est doublé, l'autonomie triplée.
Le bestiaux tel qu'il est dans mon salon juste maintenant :
Le servo droite/gauche de la caméra est foutu (il n'aime pas dépasser ses limites...).
L'avion a subit 4 crash... le premier sur coupure radio, le deuxième sur coupure radio (ma graupner 72 MHz et l'OSD ne s'entendaient pas bien), le troisième sur erreur humaine (et cages de foot), le dernier sur coupure radio en territoire hostile. Il a donc aussi subit une amputation et greffe de nez, plusieurs réparations des ailes (fissures à l'emplanture), et deux morts de servos (je compte plus les hélices).
Quelles leçons à retenir ?
Quelles ont été les principales erreurs du débutant ?
- accessibilité : trouver la bonne disposition de l'électronique est galère dans le Myrtille 2000, ça manque place, la place disponible est mal répartie et trop cloisonnée, les ailes sont trop fines pour pouvoir y installer des éléments, trop de trappes et capots divers et variés.
- solidité et rigidité : bien que je ne fasse ni de la vitesse ni des acrobaties de dingue, la structure pourrait être plus solide ne serait-ce que pour être en confiance. L'aile, encore, est trop fine, les ailerons là déforment à grande vitesse rendant impossible toute évolution à plus de 80 à 90 km/h (piqué prononcé à proscrire !).
- aérodynamique : le manque de soin apporté à la finition et à la forme générale de l'avion le pénalise certainement au niveau de l'autonomie, et donc de la charge "utile".
J'en oublie ! mais en conclusion, bien qu'imparfait, le Myrtille 2000 m'a permis de me faire la main.